« Rêve d'enfant » | b. lothringen

Invité

« Rêve d'enfant » | b. lothringen Gwenrire

Jamais je n'aurai cru pouvoir aimer autant
J'ai choisi de vivre mon rêve d'enfant

Ma douce Nora,
Ma chère et tendre petite soeur, tu ne peux pas imaginé à quel point tes yeux mélancoliques me manque.
Je sais cela ne fait que quelque jours que nous ne nous sommes pas retrouvez seuls tous les deux et je ne
tiens plus. Tu me manques, toi, ta voix si douce et ton sourire que j'aime tant. Je te demande de me rejoindre
cette après midi à Pré-au-Lard pour un petit moment entre frère et soeur.
Ton frère attentionné.
Sasha.

Après un réveil difficile, un moment sans pouvoir rien faire que frissonner, bien sur elle en avait l'habitude avec ses nombreux cauchemars. Chaque mois, chaque semaine, chaque nuit, elle en avait, elle ne s'en passait pas alors que cela ne la dérangerait pas de le faire. Ce n'était pas forcement le même, mais l'un d'entre eux lui revenait souvent, la mort, pas n'importe laquelle celle de Mathias, mort à laquelle elle a assisté, vu de ses propres yeux, marquée pour toujours. Pourquoi ? Tout simplement en perdant son frère elle a perdue une partie d'elle même, sans lui tout était différent, rien n'avait la même odeur, le même goût et la petite blonde quand à elle, n'avait plus goût à la vie. Elle se laissait aller au gré du vent, façon de parler, mais elle ne sortait plus de sons de sa bouche, elle ne pouvait pas n'y arrivait, enfin tout du moins ne le voulait pas, cela lui faisait mal, trop mal de l'avoir perdu. Sans lui elle n'était rien, mais personne ne voulait le comprendre alors elle fait comme si tout le monde la comprenait et n'en fait qu'à sa tête d'après certains. Bien sur elle a peur du monde, la seule personne qui lui faisait découvrir normalement ce monde là était morte alors elle ne savait pas comment faire sans lui.
Alors qu'elle était dans la grande salle, elle avait reçu une lettre, en voyant l'écriture, elle compris immédiantement de qui elle provenait, regardant vers la table des serpentards, pour essayer de trouver son frère. Mais ne le voyant pas, elle se retourna, elle voulait éviter les ennuis sachant qu'elle en avait quelque fois à cause du fait qu'elle ne parlait pas et aussi qu'elle était assez facile à martyriser. Tout simplement parce qu'elle ne disait rien et ne se défendait pas, elle savait parfaitement que cela dérangeait son frère mais elle ne pouvait rien y faire et puis elle n'aimait pas qu'il l'aide. Puisqu'elle avait déjà suffisamment d'engagement envers lui pour le faire encore une fois de plus. Ce n'était pas qu'elle ne l'aimait pas, mais elle ne supportait tout simplement plus ses idées idiotes.

Ayant passé un début de journée assez normal on pouvait le dire pour une fois, elle n'avait pas été trop ennuyé pour son mutisme. Combien de fois les élèves le faisait, se moquant d'elle, comme elle ne disait rien, elle pouvait paraître froide, mais elle était beaucoup plus qu'elle le montrait. Elle marchait tranquillement, sans regarder où elle allait, si elle savait déjà l'endroit où elle voulait arriver. Pré-au-Lard, elle se demandait pourquoi son frère lui avait demandé de le rejoindre là, il n'avait pas l'habitude de la retrouver à part dans les couloirs du sous-sol, mais là il voulait là voir dans un endroit éclairé, par une lumière naturelle. Chose étrange, qu'elle ne relèverait certainement pas, elle marchait sans rien dire, elle ne pensait pas, ne rêvait pas une bonne chose sachant que c'était rare. Mais elle ne faisait pas attention à ce qu'elle faisait et elle se retrouva par terre en moins de deux, pourquoi ? Elle n'avait pas un petit -j'ai bien dis petit- caillou qui était en plein devant elle et elle c'était retrouvée sur le seul. Elle resta là pendant un petit moment, fermant tout simplement les yeux en respirant calmement, au bout d'un moment elle entendit un bruit de pas ...

Spoiler:

Il y a des jours où on ne voudrait pas avoir fait l'erreur suprême d'être sortie de son lit. Aujourd'hui avait de grande chance d'être un jour sans pour Berlioz même si elle ne parvenait à se l'expliquer. Elle s'était levée tôt, trop tôt pour que le soleil ait pu bercer son réveil, trop tôt pour qu'elle se sente reposée, rassénérée. Elle aurait pu se rendormir mais après la nuit qu'elle venait de passer, elle se dit que cela ne serait probablement pas positif. Elle avait passé une nuit cauchemardesque où elle revivait des moments de son passé qui avait laissé une cassure en elle. Elle avait marché jusqu'à la salle de bain telle une automate et son visage n'avait exprimé qu'effarement lorsqu'elle avait aperçu son reflet terne et à l'image de son trouble intérieur.

Every time that I look in the mirror,

Chaque fois que je me regarde dans la glace.

All these lines on my face gettin’ clearer.

Tous ces traits de mon visage deviennent plus marqués.

Certes les fantômes étaient derrière elle mais à jamais il avait marqué son être, son âme, son corps. Elle avait fui l'incompréhension des autres pour se réfugier dans un monde imaginaire mais là était-elle la solution? Ou bien au fond, n'avait-ce été que fourvoiement? Elle se souvenait des mots durs, cruels qu'elle avait pu dire à ses parents mais surtout à sa sœur. Triste constat d'une réalité où on n'est jamais que la deuxième. Tôt ou tard, les mots sortent, chargés de colère accumulée, chargée de non dits, chargée de tout ce qu'il y a de pire en nous. Elle était repartie comme si de rien n'était pour se réfugier dans ses potions qui au fond, elles, jamais ne la jugeaient, jamais ne la comparaient à d'autres, jamais ne l'abandonnaient. Mais il faudra bien à un moment donné affronter la colère qu'elle avait fait naître de par sa dureté.

The past is go-o-o-o-o-o-o-o-one –

Le passé a disparu.

It went by like dusk to dawn.

Il a filé aussi vite que l'espace du soir au matin.

Elle craignait ce moment, ces tristes retrouvailles. Elle ne savait pas ce qui se passerait et cela l'angoissait. L'avenir, le futur lui faisait peur au plus profond de son être car elle ne savait pas où elle allait. Elle aurait donné n'importe quoi pour savoir d'où elle venait, ce qu'il y avait eu avant, avant elle, avant sa sœur, avant, tout au commencement. Elle aurait pu vendre son âme au Diable pour savoir où elle allait, pouvoir déchiffrer la brume qui se dressait devant elle pour ne plus craindre, pour savoir ce qui se produira, pour éviter le pire. Oh si elle avait eu un quelconque don pour la voyance, cela l'aurait aidée.

Isn’t that the way?

N'est-ce pas ainsi?

Everybody’s got their dues in life to pa-a-a-a-a-a-a-a-a-a-ay…

On a tous des comptes à rendre dans la vie.

Berlioz se posait tant et tant de questions sur ce qui se passerait au moment de ces tristes retrouvailles. Elle craignait de devoir assumer les conséquences liées à la colère qu'elle avait elle-même semée dans leurs esprits. Elle aurait tant voulu savoir ce que lui réservait l'avenir, connaître le destin qui lui était réservé. Elle aurait tellement voulu comprendre ce qu'il y avait avant, avant elle, avant sa sœur, avant, avant au commencement. Elle aurait voulu pouvoir dépaissir le brouillard tant face à elle que derrière elle. Tout n'était que doutes et in certitudes et cela l'effrayait.

Well, I know nobody knows

Ouais je sais, personne ne sait,

Where it comes and where it goes.

D'où on vient et où on va.

Elle avait cependant une certitude, elle savait ce qu'était son présent. Elle avait acquis certaines choses et en conquéraient d'autres tout doucement. Elle connaissait ses objectifs et ses désirs et ne se posaient pas de question. Ce qu'elle voulait, elle cherchait à l'obtenir qu'importe l'énergie qu'il lui faudrait dépenser. Elle voulait gagner, gagner tout mais tout était-il vraiment tout? Elle cherchait à obtenir à ensemble de petites choses essentielles à son bien être mais sans avoir les yeux plus grands que le ventre. Elle aurait vendu son âme au Diable pour ne jamais devoir payer son dû, pour ne jamais devoir sacrifier la moindre petite chose, la moindre parcelle de son bonheur si durement conquis.

I know everybody sins!

Je sais c'est un péché qu'on commet tous.

You’ve got to lose to kno-o-o-o-o-o-o-ow…

Tu dois d'abord perdre pour apprendre, à gagner.

Une autre de ses convictions concernait celle qu'elle avait été. Elle n'oubliait pas tout ce temps passé à la bibliothèque. Aucune vision de cette occupation comme ennuyeuse, bien au contraire. Elle avait aimé ces livres. Elle avait cette soif d'apprendre en elle, apprendre, connaître toujours plus, toujours d'avantage. Elle avait tant appris sur ses petites potions qu'elles considéraient comme ses amies, ses confidentes. Mais ne croyez pas pour autant que Bee n'est pas saine d'esprit, oh grand jamais, elle n'aurait considéré ses chères petites potions comme vivantes.

Half my life’s in books’ written pages.

La moitié de ma vie passée dans les pages des livres.

Elle avait été cette fille mais elle changeait, elle devenait autre. Elle avait laissé un vent de folie prendre possession de son corps. Elle avait pris le goût à franchir les limites, à jouer avec celles-ci. Elle avait laissé la folie marquer son âme, son corps, son esprit, son être tout entier. Elle ne faisait de mal à personne, sauf peut-être à Ombrage. Mais jamais rien de méchant, toujours une petite plaisanterie innocente, mesquine, hilarante. Elle concoctait des petits plans tous plus farfelus les uns que les autres mais toujours elles les appliquaient avec sagesse, songeant aux risques pour les repousser.

Live and learn from fools and from sages.

Vis et apprends auprès des fous et des sages.

You know it’s tru-u-u-u-u-u-ue,

Tu sais que c'est vrai.

Transgresser les règles était doux mais le danger n'était jamais loin. Elle dépassait les limites insouciantes mais le retour de flammes se faisait toujours sentir, à un moment donné. Elle n'y songeait pas mais le constat était là et déjà le glas pouvait se faire entendre. Elle aimait jouer et elle gagnait jusqu'au jour où peut-être elle perdrait? Que de pensées négatives aujourd’hui, que donc se passait-il dans la tête d'Ozzy?

All the things come back to you.

Tout ce que tu fais te revient comme un boomerang,

Berlioz s'était levée tôt mais pourtant, elle n'avait pas vu le temps passé. Elle avait été songeuse et dire ce qu'elle avait fait durant ces quelques heures lui étaient impossible. Ses pas l'avaient menés je ne sais où. Elle avait l'impression que son corps et son esprit avait été, l'espace de ces quelques heures, comme dissociés l'un de l'autre. Elle mit quelques secondes à émerger du brouillard de ses pensées. Elle se demanda alors incrédule où elle pouvait bien se trouver avant de reconnaître l'endroit familier : elle était sur la route menant à Pré-Au-Lard. Elle regarda tout autour d'elle et aperçut quelqu'un qu'elle ne put identifier mais qui semblait immobilisé pour je ne sais quelle raison au milieu du chemin. Elle s'approcha d'un pas hésitant et alors qu'elle était encore à une bonne distance, elle héla la demoiselle :

-Hey toi, ça va?

Elle s'approcha encore un peu et eut enfin la sensation d’être revenue sur la planète Terre. Lorsqu'elle reconnut Nora, elle se demanda si elle aurait une réponse ou si son silence, lourd, pesant, habituel lui répondrait...

♫ **Smoke** on the water ♪

Citation :: Bonsoir,

Conformément à notre grande mise à jour, ce sujet sera, la semaine prochaine considéré comme abandonné. Nous vous laissons donc sept jours pour y répondre.

- En cas de non réponse, vous perdrez 5 chocoballes sur votre compte et le sujet sera cloturé.

Bien à vous

Sorrow