Le fantôme (PV Virgil)

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Millicent était assise à la table des Serpentards, dans la Grande Salle, immobile. Une terrible douleur lui martelait le crâne depuis qu’elle s’était levée, si bien que l’immonde effervescence qui régnait autour d’elle l’exaspérait. Elle fixait son verre de jus de citrouille dans lequel elle pouvait apercevoir son triste reflet. Ses cheveux en bataille, étaient semblables à de la paille. Deux grandes poches violacées maintenaient ses yeux à demi-fermés. Enfin, son maquillage à moitié effacé lui donnait un teint maussade. Elle était épuisée. La veille, elle avait organisé une fête dans la salle sur demande, comme presque toutes les semaines. D’habitude, elle n’avait jamais trop de mal à s’en remettre. Mais cette fois-ci, c’était une autre histoire. Jamais elle n’avait réussi à rassembler autant d’élèves et de whisky pur feu. La jeune fille s’en était donc donné à cœur joie. Malgré cela, elle se rappelait de tout. De la musique, les Witch’boys. Des lumières éblouissantes. Des rires, des cris. Et surtout, de Virgil, un des préfets de sa maison, à qui elle n’avait, jusque là, jamais adressé la parole. D’ailleurs, Millicent ne parlait qu’à très peu de gens. Elle avait toujours préféré la solitude à la compagnie. Mais l’alcool sorcier l’avait poussé à accepter de danser avec le jeune homme, lorsque ce dernier lui avait proposé. Sur le moment, cela ne lui avait pas semblé étrange, mais maintenant qu’elle y pensait, lui non plus ne devait pas être dans son état normal. Au cours de ses années d’études à Poudlard, elle avait eu le temps de l’observer, et il lui était apparut comme renfermé, solitaire. Peu sociable, en somme. Néanmoins, cela n’avait pas empêché les baisers, les caresses. Devant son petit déjeuner, des œufs au bacon, auxquels elle ne touchait pas, elle pouvait encore sentir sa peau contre la sienne. Soudain, prise de nausées, elle se leva de la table, et traversa le hall de l’école en courant, afin de gagner le parc.
Elle s’arrêta au milieu des escaliers, à quelques mètres du perron. Le souffle frais de la brise matinale sur son visage lui fit du bien. Elle inspira profondément, puis expira. Malheureusement, cela ne suffit pas à alléger le poids qui pesait sur son cœur. Millicent n’arrivait pas à effacer le visage du préfet de sa mémoire. Sans cesse elle revoyait ses yeux bleus, son sourire. Des sentiments détestables, tels que l’amour, étaient-ils en train de naître en elle ? Cette idée l’effrayait. Et puis, l’odeur du jeune l’obsédait. Elle n’était pas tout à fait humaine, il y avait quelque chose d’animal en elle. La jeune fille en était sûre. Jamais son intuition ne l’avait trompée. Tout à coup, elle vacilla, et faillit tomber. Quelqu’un venait de la percuter.

- Veracrasse rabougri, tu... commença-t-elle.

Lorsqu'elle reconnut Virgil elle sentit son coeur faire un bon dans sa poitrine, et se tut. Pour la première fois de sa vie, elle eu honte d'avoir insulté quelqu'un de la sorte, si bien qu'elle faillit s'excuser, mais elle se ravisa, bien décidée à ne pas céder à ses émotions, contre lesquelles elle luttait déjà depuis plusieurs années.

- Virgil, fais attention où tu mets les pieds ! ajouta Millicent, en colère.

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La sobriété était une chose non évidente des fois pour certaines personnes néanmoins… beaucoup d’autres préféraient ne pas avoir affaire à ce genre de chose, l’alcool était pour eux une chose primordiale. Comme si boire allait résoudre tous leurs soucis, les empêcher de ne plus penser à leurs souffrances, leurs douleurs et mots aussi bien mentaux que physiques. Comment croire de telles choses ? Il était si simple de sombrer dans les abysses… une telle envie de se jeter dans ces noirceurs sans fins qui ne faisaient que de détruire et contaminer les autres… tel un supeau de satan, le maitre du mal qui venait semer sa petite graine tout gentiment tel un chérubin qui vous offrait une petite fleur.

Virgil n’était pas du genre à boire avec les gens mais… être seule pour faire cela… Si. Comme si c’était là le seul moyen pour lui que d’oublier une telle chose. Oui, oublier son passé, son existence, oublier ce qu’il pourrait advenir de son futur… ne plus être vie ou mort vie, ne plus être maudit trahit par l’existence de l’absolu. Oui, il n’était que de douleur son sentiment d’existence et d’appartenance à ce monde. Lui qui voulait fuir, lui qui n’osait se séparer de toutes ces choses… lui qui pensait alors que plus jamais il n’aurait à revivre cela…

Un soir, tandis qu’il devait faire une de ses stupides rondes, il alla plutôt à une soirée. Oui, une fête ou il… s’amusa ? Non ; ne pensez pas à des choses aussi stupides ! Virgil avait eut du sang, beaucoup d’ailleurs, il avait fait son plein. Son esprit était assez vide et de penser au fait que cette stupide Ombrage n’était pas au courant de cela lui donnait une telle joie ! Si seulement vous aviez possibilité d’imaginez cela ! Vous ne seriez plus de ce monde !

Il n’y avait personne pour emmerder Virgil, il pouvait être tranquille et puis… il s’amusait. Certes, ce fut après avoir déjà bu pas mal d’alcool, sinon impossible de le voir dans cet état mais… contrairement à ce qu’il lui était arrivé jusqu’ici… son côté vampirique était ressortit… Virgil avait eut besoin de… séduire, de plaire et de donner envie à une personne. Positif ou négatif ? La vérité était du côté obscure car… ce n’était que pour plaire à son égo de vampire et satisfaire ses besoins bestiaux qu’il avait répondu.

Ô grand malsain de maître, pourquoi lui avoir fait cela ? Ne vous méprenez pas, Virgil n’alla jamais s’excuser ou quoi que se soit d’autre. Après tout, il fallait s’en souvenir de ça non ? C’était lorsqu’il était sortit de la chambre de consommation et qu’il était en train de marcher dans les couloirs qu’il se demanda alors ce qu’il faisait là et surtout… à une heure pareille ! Le serpentard ne comprit point, restant pendant plusieurs heures immobiles contre un pilier en marbre marron foncé, donnant cet aspect… noir et sombre comme la nuit des ténèbres appelant l’Ave ténébra.

Bref, là nous étions plus tard, Virgil marchait en provenance de la voilière, il avait récupéré une lettre. Le vampire n’aimait pas recevoir son courrier devant les gens car… cela était synonyme de problèmes en perceptive. Déjà qu’il ne supportait pas non plus de devoir lire ces choses ! Il n’y avait que deux personnes pour lui écrire ; sa sœur Célia et son « mentor », Chris. Impossible pour le préfet de parler de ces personnes… il était encore plus dur même de parler de son maitre vampirique… Ces lieux irremplaçable et incassable… pourquoi être venu au monde pour ça ?!

Marchant dans les couloirs, Virgil lu un passage… quelque chose qui ne lui plaisait pas du tout ;… une sorte de fin du monde selon lui… jamais il n’aurait pu espérer pire ! Dites lui que demain il mourrait, il serait alors au paradis, vous verriez un Virgil comme jamais ! Mais là… son visage avait plutôt une expression de peur, d’angoisse… de… perdu. Complètement abandonné et impossible à sortir de son monde, un être dont la suite des évènements allaient sans doute changer toute sa vie. Jamais le préfet n’aurait pu penser à une telle chose de toute sa vie.

Reprenant en chemin inverse, Virgil relisait encore et encore la lettre de cette personne… il marchait, encore et sans fin, ne prêtant pas attention à là où il allait, ses pas se faisaient tous seuls et… ce n’était pas ce qui allait lui permettre de faire la suite de sa vie… il se dirigeait à son destin. Sans doute qu’il y eut des infractions aux règlements pendant qu’il était ainsi, voir même… devant lui ! Hélas pour Ombrage, le serpentard n’était pas d’humeur à faire mumuse et encore moins à essayer de faire de la police pour madame rose bonbon !

Marchant à toute vitesse, il percuta quelqu’un, une personne qui lui fit la morale comme si elle le connaissait… une personne que Virgil n’écouta pas et pour laquelle il ne prêta pas la moindre attention. Non, simplement, le sombre garçon reprit son chemin, il continua en direction de la volière néanmoins… il en était encore loin. Pas un mot ? Non, de toute manière, sur son visage on voyait qu’il n’allait pas bien, on sentait qu’il n’était pas dans son état normal.

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Solemny Swear a écrit:

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Je m'excuse de ne pas encore avoir répondu, mais je suis un peu débordée en ce moment et je n'ai guère le temps de RP. Je compte répondre à tous mes RP en cours dans la fin de semaine prochaine. Peut-être aurais-je dû vous prévenir auparavant.