Sujet: Pourquoi faut-il toujours être déranger ? | Libre | Ven 22 Jan - 20:18
La pluie claquait sur les vitres de la serre n°3 et le vent, qui s’engouffrait d’on ne sait où, faisait danser les feuilles vertes des plantes.
Les Géraniums Dentus sont des plantes dangereuses. Surtout nejamais…
Cela faisait déjà quelques minutes que Bradin ne s’intéressait plus au cours de botanique, qu’il trouvait au passage inutile. Le regard dans le vide, il réfléchissait. A quoi ? Ça, je ne pourrais vous le dire ; il envisageait peut-être de rater la prochaine leçon de botanique en préparant plusieurs excuses qui, il le savait, ne serviraient sans doute à rien ; ou bien il imaginait le professeur de botanique se faire torturer, lui faire avaler le dernier devoir qu’il avait rendu au Poufsouffle, gentiment annoté d’un T au marqueur vert.
Mr Watherley !!! Encore dans la lune !!! Quand on parle du loup… Bougez-vous, sinon vous allez prendre racine !!!
Et c’était ainsi à chaque cours, toujours une bonne blague pour, et je cite selon ses termes, détendre l’atmosphère. Il faut avouer, cet homme avait un humour pitoyable qui ne faisait rire personne à part lui-même. Les élèves avaient vite cerné le personnage. Il ne fallait ni rire, ni même sourire, ne serait-ce pour faire bonne impression, sinon vous étiez sûr de passer une heure d’éclate totale avec, en autre au programme, le meilleur des pires blagues de ces dernières décennies et bien d’autres choses encore. Ce mec était le Roi de l’animation, mais d’une animation complètement ratée !
Bon je vois que Mr Watherley a pris racine. Mr GrosJambon — c’est ainsi que certains élèves avaient surnommé le professeur (pas besoin de vous faire un dessin, vous voyez en gros le personnage) — ne put retenir une nouvelle fois son rire gras. Si les travaux pratiques ne vous intéressent pas, alors, peut-être, connaissez-vous les propriétés du Géranium Dentu ? Il laissa un bref silence avant de reprendre : Il est vrai que les fleurs ne parlent pas ! Et il ria de nouveau. Quelqu’un peut-être…
Il fut coupé net par un bruit cuivré que tous les élèves connaissaient bien, un son que tout le monde attendait avec impatience, un son que le Jaune attendait avec impatience ; la Grande Horloge sonnait trois heures.
Pour la semaine prochaine, vous allez donc me faire le plaisir de travailler sur les propriétés magiques du Géranium Dentu. Deux parchemins minimums ! Et vous... dit-il en se tournant vers Bradin, j’appelle quelqu’un pour vous déraciner ? Et il ria au éclat.
Le Jaune rangea à toute vitesse ses affaires, heureux de quitter cet endroit ennuyeux et surtout cet individu saugrenu. La suite ? Bradin avait déjà tout planifié : il allait consacrer sa prochaine heure au devoir de botanique avant de rejoindre son cours de métamorphose.
Dehors, la pluie avait redoublé de force. Quel temps exécrable ! L’automne s’était bel et bien installé, le parc de Poudalrd avait revêtu de magnifiques couleurs orangées. Seulement voilà, la pluie s’était invitée il y a de cela deux semaines, et depuis, personne n’avait vu le soleil pointer le bout de son nez. Déprimant… Son livre sous le bras, il courut en direction du château, espérant être détrempé le moins possible.
Il arriva, essoufflé et mouillé, devant les portes du Temple du Savoir. Il salua la bibliothécaire, qui l’ignora totalement, comme à chaque fois depuis cinq ans. Il s’étonna encore lui-même d’être aussi gentil envers cette vieille femme, elle qui devait méconnaître le mot “politesse”. Mais bon, un jour peut-être… Un miracle, c’est encore possible ! Même à son âge !
Après s’être soigneusement installé, il flâna plusieurs minutes au milieu des étagères avant de se rappeler qu’il était venu dans un but précis : travailler sa botanique ! Il se dirigea donc vers la section qui l’intéressait et d’un coup de baguette, fit descendre le grimoire qui semblait plus adapté à son devoir. Après avoir regagné sa place, il sortit une feuille de parchemin vierge et commença à lire le grimoire. A peine avait-il terminé la première page qu’une personne s’installa en face de lui, un individu qui allait chambouler l’emploi du temps du Poufsouffle… Bradin n’allait certainement pas finir son devoir de botanique aujourd’hui…
Hi It'sNelio Rose
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Sujet: Re: Pourquoi faut-il toujours être déranger ? | Libre | Dim 24 Jan - 16:33
Non d'un troll unijambiste ! Comment se fait-il que le directeur ai engagé un prof aussi nul ?! Voilà ce qui traversait l'esprit de Perséphone alors qu'elle était en cours de botanique. L'étude des plantes magiques n'était certes pas la matière préférée de la rouquine mais cela l'intéressait tout de même un peu. De plus, ayant un frère consacrant ses études supérieures à la botanique, Pessy se débrouillait assez bien dans ce domaine. Si ce n'est qu'elle ne retenait jamais les consignes de sécurité. Pourtant, impossible pour la Poufsouffle de rester concentrée : le professeur était barbant et faisait des blagues pourries. La demoiselle avait essayé de rentrer dans son jeu au début de sa scolarité mais avait bien vite abandonner de peur de se faire assaillir par cet humour vaseux jusqu'à la fin de ses jours.
Alors qu'elle discutait avec sa voisine, elle entendit le professeur hurler un nom qui retint son attention : Watherley. Le beau Bradin n'avait pas l'air passionné par le cours et avait la tête ailleurs, le professeur saisit alors l'occasion de balancer une vanne. Perséphone poussa un soupir d'exaspération. Non seulement ce prof était barbant mais en plus il s'attaquait à Bradin. On avait jamais vu plus gentil, timide et adorable que le Poufsouffle. Enfin c'est ce que pensait Perséphone. Soudainement, la cloche sonna et la rousse fut arrachée à sa contemplation. Sa voisine ouvrit la bouche pour lui poser une question mais Perséphone la fit taire d'un regard noir. Elle attrapa son sac et fila au dortoir pour prendre le livre que Bernardo lui avait prêté afin de faire le devoir sur le Géranium Dentu.
Perséphone avait toujours un air frivole et inconstant pourtant elle était travailleuse. C'est donc pour cela qu'elle décida de faire ses devoirs avant d'aller en métamorphose. Malheureusement, la salle commune était encombrée de premières années qui ne cessait de s'agiter. La jaune monta alors les quatres étages qui la séparaient de la bibliothèque. En entrant elle passa rapidement devant la bibliothécaire sans même la saluer. Elle s'installa à une table, prit du parchemin, une plume et son livre. Elle avait oublié l'encre. Relevant la tête de son sac Pessy s'apprêta à quémender un peu d'encre à son voisin lorsqu'elle aperçu Bradin. Elle hésita un instant puis se leva et se dirigea vers le Poufsouffle. Comment s'y prendre ? Bradin ayant peur des gens, il ne fallait pas le brusquer. Certes ce n'était pas dramatique s'il refusait de donner un peu d'encre à la rouquine mais la demoiselle ne tenait surtout pas à l'effrayer. Perséphone avait pour but secret de séduire le Poufsouffle et de lui voler son premier baiser. Quoiqu'au fil du temps cet objectif déviait de plus en plus car elle s'attachait au jeune homme. Elle secoua la tête et s'installa en face de lui. Elle le regarda quelques secondes et demanda :
Excuse-moi Bradin, est-ce que tu as de l'encre pour moi ?
Elle lui sourit, espérant ne pas avoir à faire face à un refus.
Hi It'sBradin Watherley
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Sujet: Re: Pourquoi faut-il toujours être déranger ? | Libre | Dim 31 Jan - 18:21
Excuse-moi Bradin, est-ce que tu as de l'encre pour moi ?
Lui qui pensait être tranquille, eh bien c’était raté ! Une voix appartenant plutôt à une personne de sexe féminin venait de l’interrompre dans son travail, seulement au bout de 10 minutes !!! Il attendit un instant, espérant que ce n’était pas à lui qu’on s’adressait. Peut-être qu’un autre “Bradin” était lui aussi en train d’étudier à la bibliothèque, non loin du Poufsouffle ? Il constata très vite que personne ne semblait répondre à l’appel de ce mystérieux individu et conclut que c’était bel et bien à lui qu’on s’adressait. Mais pourquoi fallait-il être toujours déranger dans des moments pareils ??? Il arrêta sa lecture et, le regard noir, il leva la tête. Quelle ne fut pas sa surprise lorsqu’il vit Perséphone Weasley, une fille de sa classe, assise en face en lui. Il ferma lentement la bouche, cette bouche qui allait dire quelques secondes plus tôt : « Oui j’ai de l’encre, mais pas pour toi ! » et chercha dans son sac la fiole d’encre. Par chance, Perséphone était une fille que Bradin appréciait, il n’allait donc pas l’envoyer sur les roses, bien qu’elle le méritât.
Pourquoi le méritait-elle ? Tout simplement parce qu’elle n’avait pas ses affaires ! Comment voulez-vous travailler convenablement si, toutes les 2 minutes, une personne vous demande quelque chose ? J’aimerais savoir ! « Autant oublier son chaudron pour le cours de potion et sa baguette pour les cours de sortilèges !!! C’EST LA MÊME CHOSE !!! » pensa le jeune homme. Vous l’aviez sans doute remarqué, c’était le genre de choses qui rendait le Jaune furibond. Mais comment ne pas faire une exception lorsqu’on a devant soi une ravissante jeune fille avec un magnifique sourire… Il entendait déjà son frère au loin dire : « Bradin est amoureux ! Bradin est amoureux ! » Non il ne l’était pas, pas du tout et ça, il en était sûr !
Une petite explication s’impose. L’amour, pour son frère, se définissait fort simplement ; ce dernier réduisait le sentiment amoureux aux relations sexuelles. Bradin n’a envie d’assouvir aucun désir particulier avec Perséphone. Conclusion : test négatif. La définition des autres, ceux qui sont atteints par cette maladie — car le garçon en avait déduit que l’amour n’était qu’une pathologie sans remède efficace — était plus globale : un élan passionnel envers une autre personne. Le Jaune et Noir n’était poussé par aucun “élan passionnel” envers Perséphone. Conclusion : test négatif. Dans les deux cas, bien que ce soient des sens très différents, le Poufsouffle n’était pas amoureux. Fin de la discussion. Et celui qui dit le contraire aura la chance de goûter à son poing…
Et puis, elle s’était excusée, c’était l’essentiel !
Nom d’un cognard fou ! Son sac était-il celui de Mary Poppins ? Cela faisait plusieurs minutes qu’il cherchait cette petite bouteille d’encre, en vain. Il mis enfin la main sur ce qu’il l’intéressait et, tout en tendant la fiole à Perséphone, il lui chuchota gentiment :
Tu parles un petit peu trop fort…
Nom d’un dragon cracheur de bulles de savon ! N’avait-elle pas lu le règlement°??? La règle d’or était pourtant simple et clairement écrite à l’entrée de la bibliothèque°: ne jamais parler (fort) !!! Bradin jeta un coup d’œil vers la vieille bibliothécaire, elle était suffisamment absorber par sa lecture pour ne pas avoir remarquer. Ouf ! C’est qu’elle est vache la vieille ! 20 points en moins quand elle prend un élève sur le fait !
Il se saisit de sa plume, la trempa dans la fiole d’encre bleue et commença à écrire :
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