Une matinée comme les autres [Terminé]

"HEP toi !! le cours d'histoire de la magie c'est de l'autre côté du couloir ! Et dépêches-toi si tu veux pas que je t'y amène par la peau des fesses !!! "

Et oui, la délicatesse à la de Rocan, ça fait peur hein !! Surtout le matin !! Oui, sûrement qu'Enzelta est la seule des préfets à se permettre de parler comme ça aux jeunots du matin. A vrai dire, avec son caractère de parfaite peste, elle décourageait assez facilement d'entamer le dialogue. Rares étaient ceux qui se doutaient qu'elle cachait quelque chose, tout était si naturel chez elle. Seul Sorrow pouvait se permettre de l'approcher et de la câliner, et Cassandre, malgré tous les efforts de la préfète réussirait sûrement à percer le mystère assez rapidement. Enzelta de Rocan, plongée jusqu'au cou dans la protection des Serpents, et en particulier de Liam. Rien ne permettait de le prouver, encore heureux.
C'était le deuxième cours du matin, et forcément, au vu de ses choix pour les ASPICs, Enzelta n'avait pas cours à ce moment là. Alors comme à son habitude, c'était la petite promenade matinale hors des cachots. Son dévolu s'était porté sur les couloirs du premier étage. Et forcément, il y avait peu de boulot. Elle s'était assise en hauteur, sur le rebord d'une fenêtre lorsque la cloche avait sonné, histoire de voir quels étaient les élèves récalcitrants. Elle ne connaissait pas leurs noms, mais en général, lorsqu'elle leur adressait la parole, ils savaient généralement qui se prenait la réflexion. Sur ce coup, elle n'avait aperçut qu'un seul des premieres années qui essayait de ne pas aller en histoire de la magie, mais ils étaient deux à se sentir visés. Résultats ? les deux allèrent en cours, sous le rire amusé de la préfète de Serpentard.

Un cri de l'autre côté du couloir attira l'attention d'Enzelta. Une touffe blonde, un rire reconnaissable entre tous. C'était Peter qui, pour une fois, voulait saluer sa soeur aînée. Pas de bisou non, c'était hors de question, pour l'un comme pour l'autre, mais un sourire, deux ou trois mots échangés, enfin, plutôt deux ou trois phrases. Elle descendit de la fenêtre où elle s'était perchée pour pouvoir discuter un peu plus tranquillement avec lui, laissant tranquille un peu les autres élèves. Il s'avérait qu'il venait de se prendre la tête avec unb élève de sa maison, ce qui eut pour effet de faire rire silencieusement Enzelta. Peter était toujours si prompts à se prendre la tête avec les gens qui l'entourent que ça en devenant pus marrant qu'inquiétant. Dans un dernier rire, elle pressa son frère en cours, et resta plantée dans le couloir, adossée au mur. Un couloir ou elle ne mettait que rarement les pieds, puisqu'elle n'avait plus d'histoire de la magie. Il n'y avait bien sur que les jaunes de la trempe de Benji James pour aller dans ce genre de cours barbant, ennuyeux et inutiles au possible !

Mais passons, pourquoi parler de ce jaune à achever dans un moment de calme parfait ?!! Oui, de calme parfait car il n'y avait plus personne dans le couloir. Les cours avaient commencé, Enzelta était à ce moment la seule personne qui restait dans ce couloir. Se perchant à nouveau sur le rebord de la fenêtre, sans craindre un instant (ou presque) la venue hypothétique de Malefoy ou d'Ombrage dans le couloir. Elle sortit de l'un de ses poches une tomate et y planta ses dents afin de pouvoir en gouter la chair sucrée. Le petit déjeuner avait été assez court puisqu'elle s'était rappelée qu'elle avait un courrier à envoyer à ses parent... mais que celui-ci avait déjà trois jours de retard. Un sourire s'afficha sur le visage de la préfète en repensant aux quelques mots qu'elle avait prit la peine de gribouiller sur un bout de parchemin chiffonné.

Tac tac tac tac.. Un bruit de pas régulier, qui venait de la gauche, au fond du couloir... qui donc venait ?? Et bien... Quelle que soit la personne, rien ne changerait au fait que pour le moment, Enzelta passait une matinée aussi plate que les autres, sans un Sorrow pour la câliner.

Un jeune sorcier portant un blason jaune sur sa robe de sorcier noir et marchant avec un livre à la main, et trois dans son sac , ne pouvait être nul autre que Benji James, préfet de Poufsouffle. Ce rôle il en était fier et en même temps il n’avait jamais très bien comprit pourquoi ces professeurs lui avaient fait un tel cadeau. C’est vrai après tout, il était rien d’autre qu’un étudiant perdu, avec peu d’ami, d’une influence moindre… La seule chose par laquelle le jeune homme sortait du lot, s’était ses résultats scolaire et son admirations pour une drogue peu commune que beaucoup de gens ont réussis à oublier, la littérature ! C’est vrai que peu importe ou le jeune poufsouffle se trouvait, peu importe ce qu’il faisait il avait toujours un livre à la main ou dans son sac ; il ne pouvait s’en passer. Les livres et la littérature étaient ses piliers, ils l’aidaient à se maintenir en vie, à faire face à la cruauté du monde actuel, un monde que le jeune sorcier a du mal à comprendre et a aimer. Si il était honnête avec lui même, il reconnaîtrait que son insigne de préfet lui sert plus à se protéger qu’à maintenir l’ordre, l’autorité cela n’a jamais été son fort, son passé l’empêche d’être lui même et de s’affirmer… Mais cette année il s’était fait une promesse, il essaierait d’être lui même et de montrer au monde le vrai Benji James !

Mais à cette heure matinale, il sortait de son cours d’histoire de la magie, un cours qui le passionnait car on pouvait y mélanger culture littéraire et historique, un mélange qui valait bien tout les breuvages du monde sorcier. De plus l’histoire permettait au jeune préfet de mieux comprendre et connaître le monde sorcier, étant d’origine moldus il n’avait pas connu la même histoire que ses camarades. De plus ses notes étaient tout à fait satisfaisantes dans cette matière et l’avaient sauvé bien des fois durant les années passé à rattraper une belle gamelle en potion ; une matière qu’il n’a jamais comprit et jamais aimé. Heureusement pour lui, les sortilèges et enchantements étaient de son avis !

Il marchait donc dans le couloir du premier étage, un livre à la main, sa baguette dans la poche et son sac sur le dos ; il marchait lentement car son prochain cours n’était que dans deux heures. Il hésitait…devait-il retourner à la salle commune ou se rendre au paradis ? Une questions sans réponse puisqu’il prenait inconsciemment la direction de la bibliothèque, son coin de recueillement et sa forteresse personnelle. Il était sur au fond de lui même que les livres le protègeraient en cas de problème, comme si ils avaient tous une âme commune qui communiait avec celle du jeune sorcier. Mais Benji sortit bien vite de sa rêverie car devant lui un obstacle de taille se profila à l’horizon, Enzelta de Rocan !

Cette vipère n’en était pas une, selon le poufsouffle, elle cachait sa véritable nature sous cette terrible carapace de serpent ! Et tout le monde sait à quel point le préfet des jaunes à peur de ces reptiles sans scrupules. Mais il décida de passer son chemin sans la regarder, et de se concentrer sur son livre. Mais le destin en décida autrement…

Tiens donc, quand on parle du loup, on en voit le bout du nez (bande d'obsédés !!). Benjamin James, préfet de poufsouffle, coincé dans la bibliothèque lorsqu'il n'est pas collé aux basques de Cassandre. Enfin, en parlant de ce magnifique couple, on se sait toujours pas qui entraine l'autre lorsqu'ils discutent. Délurés, délurés, mais jaunes et purulents de gentillesse. C'est ça leur problème, ils sont trop gentils, dégoulinant de sollicitude et d'amitié envers les gens.. totalement répugnant non ?!! Mais passons, cet andouille jaune, forcément, pris la décision de passer devant-elle sans même la saluer. Premier mauvais choix. Encore, il aurait pu la snober sans la regarder, effectivement, il ne la regarda pas, mais il garda les yeux rivés sur son livre. Deuxieme mauvais choix. Ce fut ce mauvais choix qui fut déterminant pour le reste des quelques instants qui allaient se passer. Elle lança, totalement brute de forme

"Depuis quand ne salues-tu plus les gens sur ton passage, James ?! Mais soit, bonjour quand même !"

La préfète était toujours adossée à la fenêtre, et regardait le poufsouffle s'éloigner. C'était assez marrant, jusqu'ici, c'était le jaune qui disait bonjour en premier, et pour une fois, il était pris au piège. Mais nul doute qu'il avait du répondant. C'était aussi le but d'Enzelta. Si elle avait rangé Benji dans ses ennemis, c'était parce qu'il était bien trop docile et qu'il ne répondait pas aux gens. Oh, bien sûr, les cinq premières années, Enzelta avait été rude, ses paroles lancées sans raison telles des piques remontant des profondeurs diaboliques. Lorsqu'elle avait appris qu'il avait été nommé préfet, Enzelta n'avait pu retenir un rire. Un rire qui s'était fait moqueur, mais elle avait été relativement étonnée, car tout est relatif. Oui, étonnée, car le jeune garçon avait toujours été du genre à se planquer dans la bibliothèque ou derrière ses livres, et s'était beaucoup laissé marcher dessus. Et c'était pour ça qu'Enzelta le détestait. Gentil ? peut-être, mais trop... non, pas docile, le terme est bien mal approprié, mais il était plutot du style à encaisser et ne rien dire. Il fallait qu'il explose, selon Enzelta il était plus temps, et c'était ça son but. Le faire exploser, qu'il déverse le tout pour repartir d'un meilleur pied. Pourquoi pensait-il qu'Enzelta était aussi peste, hein ?!!

"Tu devrais essayer le régime tomate, ça détends le bonhomme. "

Oui, elle était parfaitement capable de lancer des choses sans rapport les unes aux autres. Pour joindre le geste à la parole, ele sortit une deuxieme tomate de sa poche et la lança à Benji... alors, Réflexe, ou pas réflexe ? Il fallait l'avouer, elle aimait que les gens aient peur d'elle, mais elle savait Benji bon élève, et ne comprenait pas qu'il gâche tout son temps ainsi planqué, et surtout, il paraissait si stressé de la vie qu'elle ne comprenait pas pourquoi il n'allait pas se prendre une bonne cuite de temps à autre. Bah quoi ?? Faut pas être choqué !! Une bonne cuite ça fait du bien !!!

Dans un sourire amusé, elle descendit de son rebord de fenêtre, afin d'être à la hauteur du préfet de Poufsouffle. C'est toujours mieux de s'amuser à hauteur. Ben oui, elle, elle s'amuse bien quand elle est en compagnie de ce poufsouffle !! Pourquoi ? Parce qu'elle peut s'en donner à coeur joie !! Quoi ? Vous avez déjà oublier ?? Enzelta était, est, et sera une sadique à jamais!! Même si l'ange blond reparait parfois comme une surprise dans les yeux d'Enzelta, sa seconde nature, sa nature de serpent sera ancrée à jamais en elle !! Du Enzelta tout craché en somme !!

Quand on est dans la peau du jeune poufsouffle il est facile de se rendre compte que chaque instant de nos, vie, chaque mouvement, pensée et réflexion, peuvent changées le cours de nos vie, en bien ou en mal. Et souvent, il s’agit de prendre la bonne décision, en peu de temps, sous la pression de deux sentiments aussi terrifiant l’un que l’autre ; la peur et le doute.

Quand Benji entendit la jeune voie de la Serpentard emmètre des ondes dans l’air qui les entourait, il comprit qu’il avait fait une erreur et qu’il allait devoir se confronter à une sorcière des plus atroces et puissante. Le préfet ne cherchait pas le conflit, mais il était dominé par une peur des gens et de leur jugements, car on à beau être à une époque évolué de l’humanité ; les jugements précaires et sans fondements n’ont jamais fait autant de dégâts que à notre époque, et le jeune sorcier en était une victime à plein temps ; surtout durant son enfance. Des séquelles qui le marquèrent au fer rouge pour l’éternité…

Il devait cependant reconnaître que ses pouvoirs magiques et la prises en mains de sa puissance l’aidèrent à avoir un peu plus confiance en lui et l’épaulèrent en cas d’attaque, mais cela ne faisait pas tout car quand l’âme d’une personne baigne dans le sang de la douleur, on à beau l’éponger à coup de magie rien n’y fait, la noyade ne fait que s’accentuer. Mais Benji pensait également à ses nouvelles résolutions, au soutient de son meilleur ami et à l’avenir qu’il aimerait se construire et tenta donc de rester lui même durant sa conversation avec la jeune femme.

« Salut. Je ne prends plus la peine de te saluer car en règle générale c’est toi qui ne me réponds pas. »

La sorcière blonde lança une tomate en direction du jaune, sans lâcher son regard perçant des yeux de celui-ci. Elle le cherchait et cela se sentait dans l’atmosphère qui les encadrait, dans ce couloir vide et sombre, dont la seule lumière provenait de la fenêtre devant laquelle la jeune serpentard se trouvait. La tomate arrivait en direction de la figure du jeune sorcier….

Avec le temps Benji s’était inventer un sortilège de protection en cas d’attaque extérieur, en cas d’attaque magique. IL avait apprit au fil des années à générer une bulle imperceptible qui stoppait la plus part des sortilèges et des objets qui étaient en contact direct avec elle. Cette bulle il arrivait à la générer sans baguette, juste avec son esprit, car il avait mémorisé qu’il était impératif de réagir vite. La tomate tomba donc à un mètre du jeune homme, écrasé et écrabouillé comme si quelqu’un avait marché dessus.

Cette fille l’impressionnait, il la haïssait et l’aimait en même temps car il était convaincu qu’au fond d’elle même, elle lui ressemblait bien plus qu’elle ne veuille le faire croire. Face à elle il perdait très souvent ses moyens sans comprendre pourquoi, la preuve ! Jamais avec quelqu’un d’autre il n’aurait créé une bulle pour se protéger d’une tomate, mais aujourd’hui il ne contrôlait pas tous ses pouvoirs, ni même ses mots, ou ses gestes. Il sentait une gêne en permanence, se sentit bouillir, se sentit honteux, se sentit indigne sans comprendre les raisons de ces sentiments.

« Je ….. Qu’est ce que tu me veux Enzelta ? »

Enzelta mima une moue dépitée en voyant que le poufsouffle ne fit meme pas un geste pour sauver la vie du fruit qu'elle venait de lui envoyer. Non, au lieu de ça, il s'en protégea comme si elle lui lançait une vulgaire pierre à la figue. Elle siffla de dépit, un brin amusée. Elle était donc si intimidante que ça pour le jeune homme ? Elle sortit sa baguette pour nettoyer rapidement le sol, avant que l'un des concierge ne rapplique et ne les mette en colle tous les deux, par la faute d'un pouffy peureux.

« Je ….. Qu’est ce que tu me veux Enzelta ? »

Une troisieme erreur sans doutes, mais ça, Enzelta ne savait encore décider si ses paroles étaient une erreur ou non. Elle prit le temps de finir sa tomate, s'essuya les mains et la bouche avec un mouchoir blanc et s'approcha lentement de son homologue préfet, dans un sourire étonné. Son regard brillait, comme si, à cet instant là, elle avait eu l'idée étincelante qui allait changer et sauver sa vie entière. Mais pour vous rassurer, il n'en est rien. Elle prit le temps de dévisager lentement le poufsouffle et lui répondit, chuchotant presque, pour que seuls résonnent les bruits étouffés du claquement des consonnes, tout en posant sa main sur la joue gauche du poufsouffle :

" Ce que je te veux ? Pourtant tu le sais depuis le temps... T'énerver, t'enquiquiner ou même te blesser... toutes ces sortes de choses. Tu me connais depuis tout ce temps, tu sais que c'est mon passe temps préféré !! surtout avec toi et ton cher Azalea, n'est ce pas ? Vous êtes devenus comme.. comment dire ça simplement pour que tu puisses le comprendre... comme une drogue, oui, c'est ça, bien que je n'aime pas le terme de droguée... Mais qui peut seulement se douter de mon but réel en ce qui te concerne ?? "

La préfète se recula ensuite, et avait retrouvé son habituel sourire fier, et ce même regard lointain, qui paraissait froid à certains, et rieur à d'autres. Si elle pouvait intérieurement admettre certaines choses en positif par rapport à ce jeune garçon, c'était qu'il sentait bon (Hey !! c'est pas négligeable !), et que malgré tout, il y avait une certaine contenance qui commençait à naître chez lui. Le fruit de tant de travail mis en commun entre tant de personne qui n'en n'ont jamais parlé !! Dans un autre sourire, elle retourna se percher sur sa fenêtre, comme si de rien était, et fixa à nouveau le poufsouffle. Elle en était persuadée, il aurait pu faire un bon Serdaigle. Mais un très mauvais Serpentard ou Gryffondor, pour sûr. Elle laissa échapper un rire étouffé avant de dire, gaiement

" C'était à peu près crédible comme explication ou faut que je le refasse ? J'ai perdu de l'entraînement en deux mois, faut m'excuser !! Mais sinon, la prochaine fois, sers-toi de tes mains !! elles vont pas te manger mes tomates !! Et en plus tu as gâché de la bonne marque !! En plus, pour une fois que je voulais t'aider !! "

WaoW !! ça, ça s'appelle de la gentille Enzelta. Et pourtant, ce n'est pas encore la période de Noel. Mais bon, je vous avais prévenu, moi, la folle dans la tête de notre folle, que l'ange blond reparait parfois, de façon inattendue, inespérée, et parfaitement chaotique !! Non ?? bah si !! Mais passons. Ce devait être étrange pour le poufsouffle de se trouver en face de celle qui l'avait persécuté pendant approximativement six années consécutives et de l'entendre lui dire "Je voulais t'aider". En y pensant, Enzelta éclata de rire, oui, c'était vraiment très étrange. Mais elle se demandait quand combien de sautes d'humeurs elle aurait ainsi. Elle avait l'impression de se retrouver comme lorsqu'elle avait 5 ans, enfin, avant ses 11 ans, et qu'elle ne soit forcée à accepter Edward comme son demi-frere. De Enzelta la peste, on était passé, en une dizaine de secondes à l'ancien ange blond, celui que seul Peter de Rocan, dans ce collège, connaissait, car était le frère légitime de la demoiselle. Car oui, même si Enzelta appréciait maintenant Edward, il était et serait toujours le fils illégitime, le frère bâtard... et plein d'autres termes qu'ils n'est utiles d'énumérer ici.

Le jeune sorcier, sentit le venin de la vipère pénétré dans son âme à chaque mot qu’elle prononçait. Son souffle lui glaçait le sang et pourtant il ne pouvait s’empêcher de penser et de ressentir cette vague de chaleur provenant du cœur de la jeune femme ; un cœur pure caché et ensevelit sous une armure de honte et de glace. Chacun de ses mots était une attaque, chacune de ses phrases poignardaient en plein cœur le jeune homme et entretenaient le bain de sang dans lequel se noyait son âme. Elle le disait elle même, elle avait plaisir à torturer le jeune préfet des jaunes, dans le but de le faire sortir de ses gons, de lui faire perdre le contrôle de lui même, de le faire plonger dans les abysses de la folie à jamais !

Benji ne comprenait pas les gens qui jouissaient de la panique et de la douleur des autres, comment pouvait-on prendre plaisir à noyer l’âme de quelqu’un dans sa propre douleur ! Le jeune Benji James sentait le poids de la gêne, de l’incompréhension, du doute, de la peur, de la honte s’abattre sur lui et la première envi qu’il eu au moment précis ou la jeune femme prononça son dernier mot, fut de fuir loin et de ne jamais revenir à moins d’un mètre de cette sorcière à la langue farouche et au venin cupide et hargneux ! Mais il prit sur lui et décida de ne pas succomber à la pression dévastatrice à laquelle il doit tant d’humiliation et de déception, aujourd’hui il en serait autrement, il ne se laisserait pas si facilement anéantir, il essaierait de sauver les derniers pourcentages d’honneur qu’il lui reste !

« Tu crois m’aider ? Tu pense que rabaisser les gens, les ouvrir à coup de hache et de haine et les enfoncer dans le seul but de déclencher en eux une cruauté que tu es la seule à renfermer en toi c’est les aider ? »

Il avait dit ça avec de la colère, du chagrin, de la force, de la faiblesse, tout se mélangeait en lui…son passé avec toute la souffrance qu’il en découlait, son futur avec tout l’espoir et les désirs qu’il rêvait réaliser, le présent avec l’incompréhension et l’amour ainsi que la haine qu’il avait pour cette fille, pour sa propre vie, pour ce château, pour cette vie. Tout se mélangeait dans tête et la seule chose dont il était persuadé c’est que la sorcière aux yeux de vipère et à l’âme assombris par le mal, l’écoutait et le fixait du regard !

Il ne savait plus quoi faire, posséder par tant de sentiments contraires et opposés et pourtant remplie d’une certaine fierté car pour la première fois de sa vie, sans savoir pourquoi il venait de tenir tête à son destin, il n’avait pas fuit, ne s’était pas écroulé devant une attaque de la vie, devant une humiliation de plus, devant le désir dévastateur d’une personne de son entourage ! Il ne pouvait l’expliquer et pourtant il venait d’accomplir un des plus bel acte de toute sa vie !

« Tu sais Enzelta, tu aime m’attaquer, me détruire, m’humilier et tu sais que cela me fera du mal mais pour la première fois de toute ma vie j’ai envie de te demander ce que cela t’apporte ? Car si tu avais vécu ce que j’ai vécu tu comprendrais que tout ce que tu me fais subir depuis des années ça ne s’appelle plus de la souffrance ou de la torture, c’est pire ! C’est si fort et douloureux que ça n’a même plus de nom ! Tu noie mon âme et assassiner mon cœur dans le simple but de t’amuser… »

Il sentit les larmes montées, mais pas coulées ; il devait se retenir, mais s’était trop dur. Son acte de bravoure n’avait duré que quelques minutes, toutes ses souffrances du passé remontèrent d’un coup et broyèrent ce qui lui restait de cœur pour n’en laisser qu’un tas de cendre immonde, et glacés !

« Tu crois m’aider ?... »

Enzelta ne put s'empêcher de pousser un sifflement d'admiration. Pour une fois, ENFIN, il laissait sortir ce qu'il avait sur le coeur. Par le sourcils de Merlin, il aurait pu l'insulter, essayer de la frapper, mais non, il gardait contenance, malgré cette colère qui bouillonnait en lui depuis si longtemps. Assise sur sa fenêtre, elle faillit même en tomber, tellement la surprise était grande. Mais elle eu un sourire. Oui, le lancer de tomate, même mal mené, avait été fait justement pour le détendre un peu !! Une bonne tomate ?! ça ne peux inspirer que de la conf... arf, oui, forcément,aligner confiance et Enzelta dans une phrase de ce type ne peut pas être crédible. N'oublions pas cela pour la suite, s'il vous plait.

« ... j’ai envie de te demander ce que cela t’apporte ? … »

"Ce que ça m'apporte ? Te voir enfin t'énerver était mon but premier depuis notre première année James. Une grosse colère de temps à autre ne fait pas de mal ! Je ne te dis pas de me prendre pour exemple, ce ne serait pas une bonne idée, mais rester calme et tout garder pour ça ce n'est bon pour le cibouleau."

Elle parlait sur le ton de la banale conversation. Sans même regarde le poufsouffle. Elle avait les yeux fermés, elle était presque habituée à ce genre de situation. Dominer pour ne pas être dominée, c'était ça, le jeu, et d'autre pensaient à l'envers : être dominés pour ne pas avoir à dominer. C'était ridicule, car pour être maître de sa vie, il faut dominer tout ce qui nous entoure !! Enfin, tout ceci n'est que la vision d'Enzelta que je vous rapporte avec beaucoup de sincérité ! Elle laissa passer du temps, les secondes s'écoulaient, jusqu'au moment ou elle rouvrit les yeux, et vit un préfet de poufsouffle toujours debout, planté comme un piquet au beau milieu du couloir, les yeux rougis des larmes qu'il retenait. Pendant un instant, s'il faisait attention, il avait pu apercevoir un soupçon de remord dans le regard de la serpentard. L'aînée des De Rocan soupira, avant de descendre à nouveau de sa fenêtre. Il était paumé, et ce, plus que d'habitude, puisque cette fois il avait répondu aux remarques acides et gratuites de la Serpentard. Mais dites, heureusement que c'est gratuit, le nombre de gallions qu'elle aurait en poche depuis sa première année !!! Elle s'avança vers le poufsouffle, et posa à nouveau sa main glacée sur sa joue, doucement, pour ne pas l'effrayer. On aurait dit un faon qui venait de perdre sa mère. Pauvre petit chou ! cette pensée, d'ailleurs, fut difficilement contenue, et fut transformée en une légère quinte de toux. De la tête, elle indiqua les marches de l'escalier au préfet.

Va t'assoir, c'est pas bon de rester debout dans cet état. " Le ton s'était fait évasif, et Enzelta avait tourné le dos au poufsouffle pour aller prendre place sur les marches de l'escalier. "T'aurais fait un bon Serdaigle, James."

Il pouvait bien penser ce qu'il voulait, mais mieux valait qu'il profite de cet instant où le vrai visage d'Enzelta transparaissait. Ce serait court, car déjà, elle essayait de se reprendre, tout en cherchant dans sa poche le bracelet qu'elle n'avait pas eu le temps de mettre ce matin là en se levant. De toutes manières, Enzelta qui n'est pas à la bourre, c'est Enzelta malade. Même enfant, lorsqu'il fallait qu'elle soit prête à une heure précise, elle était toujours prête un quart d'heure après. Ce qui avait toujours eu le don d'énerver son père. Ceci n'allait pas en s'arrangeant avec le temps. Une fois le bracelet accroché, elle vérifia qu'il était encore en "bon état". Ce bijou de famille (stop aux idées déplacées !), était très précieux aux yeux d'Armand, Enzelta ne se souvenait pas depuis uand il était dans la famille. Seul le mot longtemps venait à l'esprit d'Enzelta lorsqu'elle cherchait une date. Mais elle ne désespérait pas de penser à le demander à son père. D'ailleurs, en parlant de date, elle sortit de l'une de ses poches un carnet et un crayon. Sur le haut d'une page, elle inscrivit la date du jour et les lettre BJC, pour Benji James en Colère. Oui, ce jour était à marquer, il fallait s'en souvenir. Le temps du remord était passé, elle était plutôt fière d'elle. Bah quoi ?? c'est pas étonnant en connaissant Enzelta quand meme !! Raaah...

IL prenait seulement conscience que pour la première fois de sa vie, il n’avait pas suivit le chemin que le destin lui avait imposé mais le chemin que lui avait décidé de prendre ! Benji James de Poufsouffle venait de libérer son cœur, enfin du moins évacuer la pression douloureuse qui y règne en tenant tête à l’une des personne qui le fait le plus souffrir depuis bientôt 6 ans ! Mais le jeune préfet pensait que sa tirade, sa sincérité toucherait la jeune fille et pénétrerait son âme à travers une brèche dans cette immonde armure qui la protège d’un épanouissement honnête et sincère ; mais rien ! Elle lui expliqua simplement, avec des mots froids et fades que son désir le plus cher depuis toutes ces années était de l’entendre hurler et de l’entendre se libérer… quelle déception…

Benji resta sans voie, il ne su que dire, après tout elle ne l’avait pas comprit, ne ressentait rien quand à son mal être, alors comment pouvait-il espérer se rapprocher de cette personne, dont il était convaincue qu’elle possédait un grand cœur digne des plus grandes sorcières de notre époque…Mais après réflexion, il se rendit compte que au fond, elle le dégoutait plus qu’elle l’impressionnait, comment pouvait-on assumer avec tant de fierté d’être du côté du mal, de la cruauté, de l’acharnement, et de l’écrasement des plus faible, des plus mal au points que ce soit physiquement ou moralement !

« Tu es si… indifférente au malheur… »

Il ne pouvait continuer sa phrase, ses yeux devenaient de plus en plus rouges, pas de chagrin mais de colère, d’incompréhension et d’abandon. Il s’était trompé encore une fois, encore une fois il pensait que les gens avaient du bon en eux, pouvaient libérer leur cœur mais ce n’était qu’une lubie, un rêve… les gens sont cruels et Enzelta de Rocan fait partie intégrante de ces personnes au cœur de pierre et à l’âme sombre.. . même si au fond il était persuadé que de la bonté dormait en elle, elle refusait juste de la laisser s’exprimer. La seule chose qu’elle prononça, fut qu’il aurait été un bon Serdaigle, mais qu’est ce qu’il en avait à faire ? Vous pouvez me le dire ?

La jeune préfète au corps de vipère et aux yeux de cobra, lui conseilla de s’asseoir sur les marches d’un escalier, mais au lieu de la suivre, il se redressa, ramassa son livre qui était tombé et partit dans l’autre direction. Il n’avait plus envie de faire face à cette sorcière qui ne cherchait que son bien être personnel, que son épanouissement personnel ! La terre pourrait s’écrouler qu’elle se lèverait avec la même gueule désintéresser tout les matins. Il prononça une dernière chose avant de marcher dans la direction opposée.

« Tu es encore plus bête et méchante que je ne l’aurais imaginé… Ton cœur est froid, ton âme est possédé par la haine et l’indifférence et tu me dégoute ! Tu aurais fait un bon Serdaigle ?! C’est la seule phrase qui te vient à l’esprit ? Toutes mes félicitations !«

Il mit un pied devant l’autre en contemplant ce couloir vide et sombre, un peu comme le cœur de la jeune sorcière.

Et voilà, après une méga prise de tête avec Cassandre la veille, il fallait que l'autre s'y mette. Bon, il fallait avouer que la franchise de Benji ne l'impressionnait guère. Ce qui l'étonnait tellement, c'était qu'il soit aussi agressif. Mais la barrière entre Poufsouffle et Serpentard était très mince, on ne pouvait se le cacher ! Il n'y avait qu'à regarder Enzelta !! L'ange blond était arrivée la serpentard typique à cause de l'arrivée d'une seule personne dans sa triste vie, enfin.. triste, c'est beaucoup dire pour elle, car elle n'avait pas de quoi se plaindre. Elle l'écouta parler, les yeux grands ouverts. A croire qu'il s'était attendu à ce qu'elle s'excuse de d'être ce qu'elle était, et d'avoir fait tout ce qu'elle lui avait fait subir depuis toutes ses années !! Hey !! Mais faut pas croire au père noël non plus !!!C'était contre nature. Lorsque Enzelta fasait quelque chose, elle le faisait, et elle ne s'en excusait que très rarement. La seule personne auprès de laquelle elle s'était excusée était d'ailleurs Edward, après cinq années de vie "commune", elle avait fini par s'excuser auprès de son demi-frère, même s'il y avait encore des non dits, la cohabitation lors des vacances était beaucoup plus facile entre eux.

« ... Toutes mes félicitations ! »

Elle le regarda s'éloigner, à pas vifs, un sourire vide aux lèvres. De quoi il se plaignait ? Elle ne l'avait pas insulté ?! Bon, d'accord, elle n'avait pas été fine en lui disant ce qu'elle voulait de lui, mais au moins, il ne pouvait lui reprocher de ne pas être franche. C'était sa façon à elle de racheter son manque de courage. Son manque de tact ? Par contre ça, elle n'en avait rien à faire. Si ellene disait pas les choses telle qu'elle les pensait,elle se taisait. C'était pourtant bien simple non ? Il n'était pas encore trop éloigné lorsqu'elle lui lança, sans même chercher à élever la voix pour qu'il entende distinctement ce qu'elle disait :

" Franchement, tu t'attendais à quoi ? Que je m'excuse pour les six années passées ? Que je m'apitoie avec toi sur ton sort ? Ou même que j'aie une once d'empathie envers toi ? Tu me connais assez pour savoir que je n'en suis pas encore capable, et que même si j'en avais envie je ne le ferais pas."

Cette tirade tenait lieu, pour Enzelta, d'excuse. "Je n'en suis pas encore capable", ces mots résonnaient dans la tête d'Enzelta. Allait-il comprendre toute la portée de ces mots ? Raaah, pourquoi la mutation de caractère de la Serpentard devait-elle se montrer face à ses deux proies préférées ?? Oui, proies, vous avez bien lu !!! Parce que les victimes sont déjà prêtes à mourir, alors qu'avec les proies on peut encore jouer autant qu'on le veux. Pfff.. Cassandre, puis Benji... non, vraiment, elle avait tiré le mauvais numéro le matin en se levant !!
Qu'il passe son chemin ou revienne pour causer, elle n'en avait rien, mais alors strictement rien à faire. Elle n'avait réellement pas besoin que cette conversation aille plus en avant. Il serait capable de la faire craquer comme l'avait fait Cassandre auparavant. Et elle ne voulait pas réitérer cette expérience. Repartant vers pensées, elle tourna la tête dans l'autre sens, apercevant Arcael qui arrivait en courant pour sauter sur les genoux de sa maitresse. Elle le laissa s'installer et sortit à nouveau son carnet, son crayon, et recommença à gribouiller dessus, sans but... jusqu'à ce qu'elle se souvienne qu'elle avait un sortilège sur le feu. et qu'elle ne se souvenait plus de ce qu'elle voulait en faire, ce qui la fit sourire, amusée. Gardant son carnet ouvert dans une main, ainsi que son crayon, elle prit le partit de glisser les doigts de son autre main dans la fourrure de son chat blanc, tout chaud, ce qui donnait à la préfète une sensation de douceur, et cette impression d'être chez elle. Il en faut peu pour retrouver des souvenirs !!

Benji marchait lentement , vite, reculer, il ne savait pas exactement ce qu'il voulait ou même ce qu'il ressentait... s'était réellement étrange et inexplicable. D'un côté il se sentait libéré d'avoir enfin réussit pour la première fois de sa vie à dire ce qu'il pensait lors d'une attaque, il avait répliqué et ne s'était pas laisser faire; mais d'un autre côté il ressentait de la frustration et de la colère, comment cette sorcière pouvait ne pas être touché par ce que lui avait dit Benji ? Etait-elle réellement froide à ce point ? Le haïssait-elle réellement en points de ne ressentir aucune étincelle de chagrin quand un incendie de tristesse se met à la consumer ? Le jeune poufsoufle continua de marcher et ne pu s'empêcher de se remémoré les mots de la serpentard ! A quoi s'attendait-il ? Mais à un peu de compassion, voir de la pitié ou de la compréhension, ou au moins d'une phrase gentil et plus chaude qu'un glacier !

Il eu envie de faire demi-tour, de lui lancer le plus vil des sortilège , de lui montrer qu'elle n'avait pas à faire un sorcier de pacotille que lui aussi maîtriser ce don qu'il lui fut confié a la naissance ! Puis après il eu envie de discuter avec elle, de comprendre ce qu'elle lui reprochait, pourquoi elle le détestait à ce points ? Mais il avait peur de ne pas trouver le courage de l'affronter une seconde fois. La première fois se fut comme une montée d'adrénaline, cela ne s'expliquait pas mais qui lui disait que cette poussé reviendrais en cas de seconde menace ou paroles rudes ? Il ne savait pas quoi faire, jamais il n'avait été autant perdu dans ses émotions et sentiments. Il avait l'habitude de vivre avec le malheur, la tristesse, le chagrin, la honte, mais il n'était pas préparé à supporter la colère, l'envie de vengeance, la force de caractère.... tout cela était nouveau pour lui..... que devait-il faire ?

Il se retourna et s'immobilisa dans le but d'observer cette sorcière, il aurait tellement aimé la comprendre et en avait de plus en plus envie , par fierté ou tout simplement par curiosité. Peut-être était-ce de l'affection pour la jeune femme, que décider ?

Finalement il fit demi-tour et marcha en direction de la bibliothèque son sanctuaire..... il n'avait pas trouvé la force de l'affronter, mais il espérait qu'un jour elle lui donnerait sa chance....

Elle entendait, encore et encore ses bruits de pas. Elle le regardait du coin de l'oeil. Aah, si elle, elle ne savait pas ce qu'elle voulait, il était pas mal dans le genre. Si elle avait paru ridicule à Cassandre la dernière fois qu'elle l'avait vu, Benji était assez exceptionnel dans le genre. Elle laissa éclater un rire amusé, si brusque et inattendu que le félin qui ronronnait sur les genoux de la préfète sauta de peur et grognant contre sa maîtresse. Ce qui renforça le rire de la Serpentard. Qu'il le prenne contre lui ou non, c'était égal pour la préfète. De toutes manières, c'était un mec, et un mec, c'est un mec. Oui, c'est très explicite, je sais, mais bon, les raisonnements d'Enzelta sont parfois très simples à expliquer et parfois... ben parfois c'est un tel sac de noeud que je peux pas vous aider !! Mais avouons, que les mecs sont une engeance particulière totalement machiste et particulièrement sensible. Des vrais nazes. Mais dites... il en est de meme pour les filles, alors arrêtons le sexisme, je vous prie. Quoi ?? c'est moi qui ai commencé ?? Non, mais vous voulez que je vous arrose de sauce tom... Hum, bon, reprenons... ou en étions nous déjà ?
A oui, le préfet de poufsouffle qui ne sait pas ce qu'il veut. Enzelta se retint de lui demander ce qu'il inventait comme danse. C'était tentant, mais parfaitement déplacé. Alors qu'il se décidait finalement à repartir, sous les yeux rieurs de la gamine que fut Enzelta dans le passé, la préfète se leva à son tour, rangeant son carnet et son crayon. Un regard vers Arcael lui suffit pour comprendre qu'il était grand temps qu'elle se bouge un peu et qu'elle aille courir un peu, elle se ramollissait depuis la rentrée. Elle retourna dans la direction des cachots, sifflotant une chanson moldue des années 2000 d'une certaine Sandy Thom.. le titre ?? I Wish I Was A Punk Rocker. Une chanson simple, un accompagnement sympathique, et une voix des plus agreable. C'est le sourire aux lèvres qu'Enzelta, préfète des Verts et Argents retournait dans les cachots, rapidement, énergiquement, avec pour seule envie, celle de courir au froid, dehors, près du lac. Et être un peu tranquille. N'empêche, à quelques jours d'écarts, une fois Cassandre et une fois Benji... vraiment, elle ne tenait plus la cadence, c'était sûrement aussi bien comme ça, elle avait bien d'autres choses à s'occuper pour le moment... Ni une ni deux, Enzelta n'était plus apte à parler à qui que ce soit, elle était désormais en mode préparation de remise en forme physique.

[Sujet Terminé pour ma part]

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